Irrésistible – Fabrice Roger-Lacan

Lui est avocat, amoureux de sa femme. Elle est éditrice.Le jour où elle rencontre l’auteur qu’elle vénère depuis toujours afin de publier son nouveau roman, l’entrevue se prolonge…. De retour à l’appartement conjugal, elle retrouve un mari frappé de délires paranoïaques.Ivre de doutes, il va mettre sa femme à l’épreuve en la poussant dans les bras de cet irrésistible inconnu ; l’écrivain dont la réputation de Dom Juan est redoutablement efficace. Un jeu extrêmement dangereux où l’épreuve bascule au sacrifice.

Auteur : Fabrice Roger Lacan

Artistes : Myriam Grélard, François Cracosky

Metteur en scène : Magali Solignat

Note d’Intention du Metteur en scène.

Quoi de plus insupportable que d’imaginer les journées de sa partenaire quand celle-ci part travailler souvent bien habillée, parfumée, en sachant qu’elle peut plaire ou pire désirer une autre personne. Et puis on se fait une raison, on fait appel à la confiance, sinon on devient fou, c’est ce qui arrive à « Lui », qui sacrifie son histoire d’amour, pour ne pas imaginer « Elle » en désirer un autre « Irrésistible ». Et « Elle » qui était prête à museler son désir pour continuer à vivre leur relation, est poussée par « Lui » vers l’irrésistible. Elle va donc connaître une vie romanesque pendant dix bons mois en Irlande avec cet auteur « Irrésistible » dont elle admire l’œuvre depuis toujours. Mais l’irrésistible voit « Lui » en « Elle », et c’est insupportable.

En tant que femme j’ai vécu avec un homme séducteur, dragueur et j’ai dû accepter ce danger permanent. J’imaginais que je n’étais pas à la hauteur des femmes qu’il rencontrait et qu’il finirait par partir faire sa vie avec l’une d’elles. Il ne s’agit pas que d’un manque de confiance en l’autre c’est aussi un manque de confiance en soi. Mais surtout un problème d’acceptation de la liberté de l’autre.

Alors on fait l’amour, on s’engueule, on se déchire, on pleure. Mais parfois c’est trop tard et le fil casse.

Je souhaite monter cette comédie en présentant les personnages comme deux fauves sur un ring. Il est inévitable que l’un des deux perde. Tantôt « Lui » tantôt « Elle ». Mais surtout eux, leur relation, ce petit fil invisible qui lie deux personnes de manière tout à fait névrotique. Dans un décor à géométrie variable et très coloré, je travaillerais sur le fil de la relation à deux.

Magali Solignat.